Pratiqué depuis quelques deux milles ans (cinq selon certains) déjà avant JC, le Qi Gong se traduit par « travail, discipline sur les souffles, l’énergie vitale ». Il regroupe un ensemble d’exercices statiques (proche de la méditation) et dynamiques, souples, ainsi que la pratique de « sons curatifs » qui permettent de garder ou de retrouver la santé et de favoriser la longévité. Certains pratiquants utilisent également le bénéfice du Qi Gong dans les arts martiaux (le kiai japonais ou cri qui paralyse n’est autre qu’une projection du Ki) ou la guérison des malades. Enfin, dans une utilisation plus subtile, il se fond dans l’alchimie taoïste interne et permet, à l’instar des techniques avancées de Yoga (kundalini-Yoga, pranayama…) la transmutation de l’homme ordinaire en un être « libéré », connaissant, avec dans le temps le développement d’une conscience plus ouverte et d’une maîtrise totale de soi, sur tous les plans (outre l’acquisition de pouvoirs psychiques).

Définition du Qi ou ch’i Le ch’i se traduit par « souffle », énergie de vie. Il correspond au sanskrit prana, au grec pneuma, à l’hébreu ruah, au latin spiritus, à l’arabe coranique er-ruh, au français esprit. Il est universel. C’est la force originelle, la force vitale. Le ch’i est puisé dans l’air (par les poumons et la peau), dans la nourriture (par les organes digestifs), dans la lumière mais aussi dans les astres (forces telluriques, forces solaires…). En fait, le ch’i est présent partout, en toute unité de vie, qu’il s’agisse d’un fruit, d’un atome ou d’un astre, mais portera des dénominations différentes selon les transformations qu’a subies le ch’i Originel (ce qui rejoint la physique nucléaire, qui considère toute matière comme de l’ « énergie arrangée » de diverses façons). Afin de satisfaire nos esprits cartésiens concernant l’Energie, je vous propose la lecture d’un extrait de « Le pouvoir bénéfique des mains » de Barbara Ann Brenam : « …il est bon de savoir que les scientifiques n'ignorent pas l'existence des champs d'énergie humains. Ils savent que l'organisme ne se limite pas à une structure physique de molécules mais qu'il comporte aussi des champs d'énergie. Nous passons continuellement du monde statique des solides à celui des champs d'énergie aux formes mouvantes et changeantes….
Ils fabriquèrent des appareils afin de détecter ces champs d'énergie émis par nos corps et d'en mesurer les fréquences : celle de la décharge électrique du cœur à l'aide de l'électrocardiogramme (EGG), celle du cerveau par l'électro-encéphalogramme (EEG). Un détecteur de mensonge mesura l'électricité potentielle de la peau. De nos jours, on sait même mesurer les champs magnétiques à l'aide du SQUID, un appareil ultrasensible, super conducteur d'interférence sans contact avec le corps. Le Dr Samuel Williamson, de l'université de New York, affirme que le SQUID apporte plus d'informations sur le fonctionnement du cerveau qu'un simple EEG. La médecine se fia de plus en plus à cet appareillage sophistiqué mesurant les pulsations de la santé et de la maladie du corps. Et la vie finit par se définir en termes de pulsions et de schémas d'énergie. En 1939, le Dr H. Burr et le Dr F. Northrop, de l'université de Yale, découvrirent qu'en mesurant le champ d'énergie d'une graine, on pouvait prévoir la vitesse de croissance et la vitalité de la future plante. En mesurant celui d’un œuf de grenouille, ils sont parvenus à localiser l'emplacement de son système nerveux et, par le même procédé, à délimiter la période d'ovulation chez la femme. Et une nouvelle méthode de contrôle des naissances est née. Le Dr Léonard Ravitz, de l'université William and Mary, démontra en 1959, que les fluctuations du champ d'énergie étaient liées à l'état mental, à la stabilité psychologique et à leurs variations, postulant ainsi l'existence d'un champ associé au processus de la pensée, dont les perturbations se manifestent par des symptômes psychosomatiques. Dans l'État de New York, en 1979, un autre chercheur, le Dr Robert Becker, de l'Upstate Médical School de Syracuse, dressa la carte d'un champ électrique extrêmement complexe évoluant autour du corps humain: ces réseaux vibratoires épousent non seulement la forme exacte du corps, mais ils reproduisent également tous les détails du système nerveux central. Il donna à ce champ le nom de « Système de contrôle du courant direct » et découvrit que les fluctuations de sa forme et de son intensité étaient associées à l'état psychologique et physiologique du sujet testé. Puis il prouva que les particules circulant dans ce champ étaient de la taille des électrons. En Russie, le Dr Victor Inyushin, de l'université de Kazakh, se livrait déjà, depuis les années 1950, à des études intensives sur le champ d'énergie humaine. Ses expériences l'amenèrent à supposer l'existence d'un champ d'énergie bio-plasmatique composé d'ions, de protons et d'électrons libres et se distinguant des quatre états connus de la nature, à savoir : solide, liquide, gazeux et plasmatique. Selon Inyushin, ce champ d'énergie bio-plasmatique pourrait constituer un cinquième état de la matière. Ses observations lui montrèrent que les particules bio-plasmatiques sont constamment renouvelées par un processus chimique dans la cellule, et qu'elles sont continuellement mouvantes, qu'il semble exister un équilibre relativement stable entre les particules négatives et les positives. Si cet équilibre est rompu, l'organisme s'en trouve affecté. Inyushin découvrit qu'en dépit d'une stabilité normale du bio-plasma, une quantité considérable de cette énergie s'irradie dans l'espace et que les nuages de particules bio-plasmatiques émanant de l'organisme, en mouvement dans l'air, étaient mesurables. Nous voici donc plongés dans un monde de champs d'énergie, de formes-pensées, de courants bio-plasmatiques épousant les contours de notre corps. Nous voici devenus vibrants et irradiants !
Si l'on se réfère à la littérature, quand bien même venons-nous tout juste de l'apprendre, le phénomène est connu depuis belle lurette ! Le monde occidental l'a méconnu ou rejeté un certain temps, durant lequel les savants se sont consacrés à parfaire nos connaissances du monde physique. À présent, ce savoir s'est accru. La physique de Newton à cédé la place à la relativité, à l'électromagnétisme, à la théorie des particules. Et nos facultés de compréhension du rapport existant entre le monde objectif décrit par les physiciens et le monde subjectif atteint par l'expérience directe se sont accrues. »

Quels sont les terrains d’action du Qi Gong ? Le Qi Gong agit sur nos trois corps : le corps mental, le corps émotionnel et le corps physique. Le corps mental. C’est le véhicule de la conscience, du penseur. Il est le moins maîtrisé des trois corps. Il est malheureusement, et plus particulièrement dans cette époque agitée, le siège d’une activité souvent incessante et désordonnée, due au stress presque permanent imposé par la vie actuelle. Les répercussions de ce stress sur l’être humain n’est plus à démontrer. Le corps émotionnel. C’est le siège de nos émotions, de nos sentiments et désirs. Si l’homme moyen possède actuellement une bonne maîtrise du corps physique, il n’en va pas de même du corps émotionnel, dont les réactions à nos pensées sont presque immédiates et difficilement contrôlables. Un déséquilibre du corps émotionnel induit, dans le corps physique, ce que nous appelons maintenant des « maladies psychosomatiques ». Le corps physique. On peut le décomposer en corps « grossier » (la chair) et en corps éthérique (ou pranique): double en tous points semblable au corps grossier mais d’une vibration plus subtile. La fonction du double éthérique est de servir d’intermédiaire physique pour la manifestation du Qi.
C’est l’interface entre les énergies subtiles et le corps de matière. Certaines personnes peuvent le voir : cette couche d’un gris violet entoure le corps physique et possède une épaisseur de 3 à 5 cm.
Il est cependant plus facile de percevoir cette couche subtile par le sens du toucher :
asseyez-vous, détendu, le buste droit, sans forcer. Prenez quelques respirations calmes et amples. Portez les mains devant vous, à une quinzaine de cm du corps (il n’y a pas d’endroit précis où placer les mains, prenez simplement la position qui vous paraît la meilleure pour rester dans cette attitude une minute ou plus tout en restant détendu). Les mains se font face, sans crispation, relâchées, souples. La distance qui sépare vos mains est de plus ou moins 5 cm. Portez votre attention sur la surface des paumes et la sensation perçue (picotement, chaleur). Concentrez-vous sans forcer. Éloignez maintenant, lentement et presque imperceptiblement au début vos mains l’une de l’autre, d’un cm. Rapprochez-les ensuite. Recommencez une dizaine de fois. Notez bien la sensation perçue dans les paumes. Après quelques temps, vous allez percevoir une présence entre vos mains, la sensation d’avoir une boule d’ouate entre les paumes. Continuez à rapprochez les mains, vous sentez maintenant une résistance. Même sensation en les éloignant. Vous pouvez maintenant délimiter avec précision le contour de cette boule. Vous venez tout simplement de réunir les bords d’un de vos champs d’énergie. Éloignez maintenant les mains d’une dizaine de cm, tout en continuant périodiquement ce va et vient entre les mains, la sensation est toujours présente, élastique et ferme. En rapprochant maintenant plus rapidement la main droite vers la main gauche, jusqu’à deux cm, vous percevez un picotement ou une sensation de froid sur le dos de la main gauche : le champ d’énergie de la main droite vient de traverser la main gauche. Si vous avez gardé les yeux ouverts, vous avez même peut-être vu l’énergie sous une forme de vapeur émanant de vos doigts ou entourant vos mains. L’exercice précédent définit de façon sommaire l’état d’esprit dans lequel se pratique le Qi Gong : l’attention paisible et continue sur le souffle et le corps dans une dynamique souple, la perception de l’énergie, et aussi la joie tranquille de la découverte et du jeu avec l’énergie. Le corps mental, pacifié par l’attention, calme l’émotionnel et permet à l’esprit de prendre conscience de l’énergie. Les différents techniques du Qi gong nous permettent de maîtriser progressivement le mental et l’émotionnel par l’attention et la concentration et de guérir le corps physique. Dans un premier temps, la sensation de l’énergie est légère, diffuse, sporadique et anarchique. Il nous faudra d’abord domestiquer cette nouvelle sensation, cette dimension énergétique inconnue avant de pouvoir maîtriser le ch’i. Selon chacun, le ch’i est ressenti de différemment : à certains l’énergie paraît chaude, à d’autres froide, certains ressentent des picotements ou la sensation d’un animal en reptation (voir le symbolisme de la montée de l’énergie en annexe). Certains, plus rares, voient même des couleurs. Progressivement, nous découvrirons les ramifications insoupçonnées du corps énergétique. Le corps énergétique Pratiquement, tous nos corps sont en relation étroite et l’action du Qi Gong agira par et sur les trois corps. Cependant, c’est par l’attention au corps physique et éthérique, que ce dernier va se dévoiler au pratiquant. Le tissu du corps éthérique (ou pranique) est un réseau dense de voies de communication (nadis en sanskrit -rivières-). C’est par les nadis que sera véhiculée la force vitale qui animera le corps physique.

Le Dr David Tansely, expert électronicien, déclare dans son livre « Les corps subtils de l’homme » que des tourbillons d’énergie se forment là ou se croisent de nombreux nadis. Ainsi, là où les tracés lumineux se croisent 21 fois se forment les vortex les plus importants : ce sont les sept chakras majeurs (chakra vient du sanskrit et signifie : roue). Les chakras mineurs, au nombre de 21, se situent aux points où les fils d’énergie se croisent 14 fois. De nombreux et plus petits centres de force existent là où les lignes se croisent moins souvent (sept fois) et correspondent aux points d’acupuncture de la médecine chinoise. On peut considérer ces centres de force comme des transformateurs d’énergie. L’énergie vitale est captée et transformée par chaque centre et ensuite écoulée vers le corps physique via les méridiens que nous connaissons de l’acupuncture. Chaque chakra a pour tâche de vivifier une glande endocrine et des organes vitaux bien définis. Les différentes cultures nomment ces centres selon leur langue distincte mais leurs reconnaissent les mêmes emplacements sur le corps humain. Ces centres de force sont connu depuis bien avant notre ère. L’élévation de l’énergie dans ces centres a donné lieu à de nombreux mythes et laisse des traces tout au long de notre évolution, dans toutes les cultures.
Le tableau suivant nous donne la correspondance entre les centres d’énergie et les fonctions vitales correspondantes :
Position Noms indiens Noms chinois Glandes endocrines Organes associés 1er chakra muladhara changqian capsules surrénales reins, colonne vertébrale 2ème chakra svadhisthana zhongji gonades organes sexuels 3ème chakra manipura jizhong pancréas estomac, foie,
vésic.bil, syst.nerveux 4ème chakra anahata shanzhong thymus coeur, syst. circul, nerf vague 5ème chakra visuddha xuanji thyroide app.respir, canal alimentaire 6ème chakra ajna yintang corps pituitaire cerveau infér, nez,
œil gauche, syst, nerveux 7ème chakra sarasrara baihui glande pinéale cerveau supérieur,oeil droit
Source : http://permabox.ressources-permaculture.fr/4-INDIVIDU---FACULTES-SANTE-CORPS-ESPRIT/SANTE/LIVRET_Qi-Gong.pdf